octombrie 21, 2022

II.2. L’apiculteur

 

II.2. L’apiculteur

 

L’apithérapie ne doit pas être confondue avec la consommation habituelle, bien sûr bénéfique, de certains produits apicoles. La recommandation d’administration apithérapeutique ne doit être faite que par des spécialistes et uniquement en fonction du sexe, de l’âge, de l’affection, de la masse corporelle, de la cible thérapeutique souhaitée, du stade de la maladie, des valeurs des tests de laboratoire, d’autres examens médicaux, d’éventuelles maladies simultanées ou hérédito-latérales, etc.

L’apithérapeute doit également connaître le domaine des éventuelles contre-indications ou conséquences secondaires que présentent certaines apithérapeutiques. Apparemment inoffensifs, certains produits apicoles, suppléments apicoles et même certaines thérapies standardisées, mal administrées, peuvent avoir des effets secondaires importants, allant des allergies au déclenchement de maladies auto-immunes. L’affirmation de l’absence de contre-indications ou aussi de conséquences secondaires des apithérapies, n’est rien de plus qu’une légende.

On sait que les drogues sont, en fait, des substances. Si un médicament contient une seule substance ou un complexe de deux substances ou plus, cela dépend de la valence thérapeutique et pharmacocinétique dont il est investi par son fabricant. Les doses auxquelles un médicament particulier, ainsi que son association avec d’autres médicaments pour soutenir ou modérer ses actions dans le corps humain, en fonction de la cible thérapeutique poursuivie, dépendent des connaissances, de l’expérience du médecin, mais aussi des connaissances cliniques et paracliniques du patient, y compris holistiques et héréditologiques. Ce sont des médecins doués qui amènent leur profession au niveau de l’art. Ce sont eux qui traitent le patient vu comme un tout - corps, esprit et âme - mais aussi comme faisant partie d’un autre tout : l’environnement dans lequel il vit (socio-familial, économique-professionnel, son habitude, sa nourriture, son environnement naturel ou urbain, etc.). Ces personnes connaissent bien non seulement le médicament, mais aussi le patient. Toujours le clinicien, lors de l’élaboration d’un protocole thérapeutique, doit connaître non seulement les indications, mais aussi les contre-indications, les effets indésirables et secondaires du médicament prescrit.

Les apithérapeutiques, dans la plupart d’entre elles, en particulier les substances non standardisées, sont des substances complexes ayant des effets thérapeutiques, et leur prescription nécessite, en plus des connaissances médicales, la connaissance de leurs actions synergiques, ainsi que de leurs actions antagonistes.

On parle, au niveau de la connaissance commune, des contre-indications ou des effets indésirables, plus ou moins agressifs, des médicaments. Ils sont bien connus des spécialistes – médecins et pharmaciens. Les maladies iatrogènes (provoquées par la prise de certains médicaments) sont relativement courantes. Ils se sont consacrés, y compris en Roumanie, à des études approfondies et à des étendues appréciables. Des études ont été faites - et sont toujours en cours - sur l’innocuité et l’efficacité de la prise de divers médicaments. Certaines drogues, dont l’agressivité l’impose, sont retirées et même interdites. Les médicaments, cependant, sont et restent nécessaires. Il y a, par exemple, des cas où leur utilisation immédiate et hautement professionnelle sauve des vies. Rien ne peut remplacer la paix qui descend dans l’âme du patient qui, conscient que sa vie ne tient qu’à un cheveu et par la rapidité et le professionnalisme de l’intervention du médecin, lorsqu’il voit la robe blanche à côté de son lit. Personne, aucun connaisseur, ne s’opposera aux techniques des médicaments chimiques de synthèse. Idéalement, ils devraient être utilisés ensemble dans les cas où ils peuvent amplifier et maintenir leurs effets ou, le cas échéant, utiliser ceux recommandés par les études d’efficacité et d’innocuité.

Dans la recherche clinique que nous avons commencé à systématiser, nous visons également à attirer l’attention sur la complémentarité entre les médicaments de synthèse chimique et certaines des apithérapies, mais surtout nous allons souligner et argumenter les cas dans lesquels l’apithérapie est supérieure et suffisante dans un nombre important de conditions. L’apithérapeute, sans qualification supérieure, qui doit inclure de solides connaissances médicales, en biochimie médicale et, bien sûr, en biologie moléculaire et cellulaire, risque lui-même, poursuivant indûment une cible thérapeutique, de déclencher l’apparition de maladies iatrogène.

Par rapport à ces idées, l’apithérapeute est -doit être-, l’intermédiaire qualifié entre l’apithérapeutique et le patient. Mais en même temps, il est l’intermédiaire entre le médicament allopathique précédent, avec ses effets, et le protocole apithérapeutique qu’il établit au patient. Tout d’abord, cependant, il est nécessaire d’apporter une clarification. Il y a des cas où, stationnaire ou ambulatoire, traitant une certaine maladie primaire, par des médicaments insuffisamment prescrits, il peut provoquer des maladies secondaires, causées iatrogène (par des médicaments prescrits). Il n’y a pas peu de cas dans lesquels le médecin, poursuivant une cible thérapeutique, en particulier dans les cas de maladies avec un pronostic sévère, éventuellement avec une action rapide, sait quelles seront les conditions iatrogènes secondaires que le patient risque à travers un certain médicament. Ce médicament, cependant, est considéré comme le seul moyen d’intervention et n’implique donc aucun type de faute. Quelle que soit la cause de l’apparition de maladies iatrogène, elles ont leur origine dans des substances situées dans la structure des médicaments prescrits. De telles substances, avec des conséquences iatrogènes possibles, peuvent également faire partie de la structure des apithérapies. Par conséquent, l’apithérapeute, afin de pouvoir établir un protocole thérapeutique correct, doit étendre l’étude aux documents médicaux de chaque cas clinique, à partir des investigations pour le diagnostic de la maladie primaire. Il est évident que, ce faisant, ils doivent également suivre le médicament, avec les maladies iatrogènes possibles qui lui sont secondaires, afin d’éviter que, grâce à l’apithérapie, ils n’accentuent pas les conséquences secondaires et, bien sûr, ne provoquent pas l’installation d’autres.

La connaissance des substances contenues dans les médicaments précédemment administrés doit être doublée, dans le cas de l’apithérapeute, par la connaissance des actions des substances contenues dans les produits apithérapeutiques. L’apithérapeute, en plus de l’anamnèse approfondie, doit donc savoir, interpréter correctement les valeurs biochimiques enregistrées dans les analyses de laboratoire, pour pouvoir suivre leur évolution tout au long de la durée des médicaments précédemment suivis par le patient. Ils doivent également savoir interpréter, dans le contexte clinique, tout autre document médical présenté par le patient – radiologie, échographie, imagerie, etc. Si le fait sert l’acte apithérapeutique, l’apithérapeute doit avoir les connaissances nécessaires pour pouvoir recommander aux patients toute autre investigation médicale.

Si les risques de l’automédication ont été relativement fréquemment discutés dans la littérature médicale, les risques de l’automédication sont tout aussi réels. Lorsque nous analysons la casuistique des conditions que nous avons l’intention de mettre en évidence comme succès de l’apithérapie, nous reviendrons plus largement et avec des exemples concrets sur ces aspects.

Evidemment, les similitudes entre l’acte thérapeutique pharmacochimique (allopathique) et celui réalisé par l’utilisation d’apithérapies, n’excluent pas l’existence de différences. Certains d’entre eux sont importants. Les conséquences iatrogènes de l’utilisation d’apithérapies sont moins nombreuses, moins graves, mais les risques existent. Contrairement aux médicaments allopathiques, l’apithérapeute a à portée de main non seulement des substances qui sont des agents accrédités avec le potentiel d’intervention, mais aussi des substances qui peuvent les soutenir, ou contrôler leurs actions, les modérer, les limiter ou, le cas échéant, même prévenir les conséquences secondaires indésirables. Parmi ceux-ci, au premier rang se trouve surtout l’énorme capital des biomolécules, biocompatibles avec l’identité avec les humains. Ceux-ci, ayant une énorme valeur médicale, ne peuvent certainement pas être reproduits dans les laboratoires, ils ne peuvent donc pas être à la portée des médicaments allopathiques. Par exemple, les hormones de synthèse pharmacochimique, que l’on dit identiques aux hormones humaines, mais qui n’agissent cependant pas de manière identique. Mais vu l’intérêt qu’il manifeste, nous reviendrons sur ces idées

En raison du nombre particulièrement important de substances que les apithérapeutes mettent à portée de main, l’apithérapeute lui doit d’avoir de très solides connaissances en médecine générale, mais aussi dans les domaines de l’endocrinologie, de l’enzymologie, de la biochimie, de la biologie moléculaire et cellulaire, de l’immunologie, etc.

Et, parce que l’apithérapie est une science médicale avec certaines valences cliniques, l’apithérapeute débutant devrait avoir, avant de se soigner, une période de stage en plus d’un apithérapeute avec une expérience clinique reconnue. La complexité structurelle des apithérapies l’exige.

 

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